LiveBlog

jeudi 28 décembre 2006

Say, Say..Say...

Allez, c'est Noël, c'est Hannouka, alors une vidéo à clichés qui fera plaisir à bon nombre. Si ce n'est le remix de Jackson que j'apprécie pas mal - Oui je suis faible - ce clip est un hymne à la décadence lesbienno-manteau de fourrure fashion-cheveux au vent et huile de jojoba des forêts {vierges}.

Vive les solariums américains.


dimanche 17 décembre 2006

The White Stripes

Univers décalé et génie musical. C'est l'atmosphère de la journée.

Tout d'abord le "Jolene" Live pour poser le son du duo et de la voix de Jack. Je crois qu'il avait pris sa coke avant de monter sur scène.





Et enfin un pur moment de bonheur avec "My Doorbell". J'adore les gosses =)

jeudi 14 décembre 2006

Fille sans Père

Si il y a bien un sujet qui a sa place par ici, c'est celui là. Ceux/Celles qui me connaissent comprendront mes raisons. Mes expériences ratées prennent corps dans ce problème insoluble pour celui qui est extérieur à cette relation émotionnellement instable. Pour un couple, pour la construction d'un avenir fructeux et heureux, il ne peut y avoir de succès sans la résolution personnelle de profondes cicatrices, très souvent inconscientes.

Aussi, il suffit simplement de citer le résumé du livre de Louise Grenier pour appréhender les enjeux psycho-sociologiques de ce phénomène. Si la femme concernée ne peut accepter de travailler sur ce qui la ronge ou de véritablement se remettre en cause par une thérapie vitale à son épanouissement, ses proches - de passage ou non *reconnaissance subtile* - en subiront éternellement les invariables conséquences .

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Présentation de l'ouvrage

Père, où es-tu? Père, m’aimes-tu? Quelle femme ne s’est pas sentie, à un moment ou à un autre de sa vie, abandonnée, voire rejetée par son père? Rarement là où il est attendu, trop souvent absent, il semble se dérober à l’amour de sa fille. Alors, n’est-il pas inévitable qu’il déçoive ?

«Comment combler le manque du père ?» se demande la fille. «S’agit-il de rencontrer un père ou, au contraire, d’en faire le deuil?» L’absence du père peut être vécue comme une épreuve structurante. Ou à l’inverse, comme un traumatisme destructeur. Entre les deux extrêmes, il existe des degrés, des nuances, des variations en fonction de l’histoire et de la subjectivité des filles.

Passionnément aimé ou haï, rarement indifférent, le père est l’«intime étranger» qui, pour certaines femmes, demeure inaccessible. Pour celles-là une place reste vide dans leur vie psychique. Le père projette son ombre sur leur personnalité et sur les hommes de leur vie. Ainsi, elles tisseront des liens d’amour et de haine, d’idéalisation et de destruction, de violence et de passion.

L’auteure s’adresse aux femmes en mal du père, et qui cherchent à guérir cette peine, ainsi qu’aux pères désirant mieux comprendre leur fille. Par le biais d’exemples inspirés de cas cliniques, de biographies et de fictions littéraires ou cinématographiques, elle explore divers destins féminins marqués par l’attente du père. Elle nous dévoile toute leur complexité ainsi que leur issue réparatrice.

Louise Grenier est membre de l’Ordre des psychologues du Québec. Elle est psychothérapeute et psychanalyste en pratique privée, et chargée de cours au département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal. Elle a rédigé de nombreux articles et participé à plusieurs ouvrages collectifs portant sur diverses problématiques féminines.


Résumé


Dans mon travail de psychologue et psychanalyste, j’ai souvent constaté que les femmes parlent peu de leur père. Le plus souvent, c’est la mère qui occupe le devant de la scène. Le père est passé sous silence. Le père tu, n’est-ce pas un père tué psychiquement ? Objet d’un tabou ? Ou d’une haine inavouable ? Mais comment tuer le père ? Il semble immortel et son meurtre toujours à recommencer. Il reste en suspens dans l’imaginaire féminin, en attente d’être perdu. Et l’attente n’est-elle pas toujours le signe d’une absence ?


Toutefois, gardons à l’esprit que le père raconté dans une cure ou dans la fiction est essentiellement une représentation. En vérité, il échappe au savoir objectif. C’est pour cette raison que la voie suivie ici est à la fois celle du témoignage et de la fiction, du récit biographique et de la mythologie qui permettent d’accéder à une vérité vécue par plusieurs femmes. Il s’agit d’explorer les significations et effets de l’attente du père à partir des discours féminins. L’image paternelle en sort inévitablement déformée, transformée, triturée par les pulsions amoureuses et haineuses de sa fille.

Répétons-le, l’absence du père n’est pas une maladie. C’est un fait objectif ou subjectif qui sera vécu diversement selon les individus, les circonstances et les époques. Et une présence n’offre pas une garantie de santé mentale ! Tout est dans la manière d’être ou de ne pas être père. Pourquoi ?

Le « père » comme symbole et comme représentation doit s’inscrire dans la vie psychique de la fille. Autrement dit, il ne suffit pas d’avoir un père dans la réalité extérieure pour en avoir un à l’intérieur de soi. Il faut qu’il puisse occuper sa place dans le triangle œdipien, au sens de se poser comme objet de désir et de rivalité, en même temps qu’il représente la loi prohibant l’inceste. Le père est toujours plus que lui-même, toujours plus que sa personne réelle, il est un médiateur du champ culturel et en ce sens, il est l’au-delà de la mère et la condition de l’existence du sujet.

Dans ce livre, des présentations théoriques suivies d’exemples introduiront le lecteur aux conséquences psychologiques de l’absence et de l’attente du père. Les expériences vécues par les« filles sans père » sont complexes et souvent douloureuses. Le point de vue présentée ici est forcément condensé sans être réducteur. J’ai défini sept axes de réflexion avec un accent particulier sur les échecs et vicissitudes de la vie amoureuse féminine.

Ce sont :

  • L’absence du père, une expérience constructive
  • Clinique du père absent
  • L’attente du père dans l’imaginaire féminin
  • Echecs et vicissitudes de la vie amoureuse :
    • pas sans mon père
    • violence et passion au féminin
    • Diable, mon père ! « Pères-versions » et destins féminins

  • Troubles narcissiques et tendances autodestructrices

  • Au nom du père : rejet de la féminité et du sexuel

  • Guérir du mal du père

Le choix des thématiques s’inspire des questions qui me sont les plus souvent posées dans mon travail de psychologue et d’enseignante. Quels sont les effets psychologiques de la perte du père ? Comment surmonter le traumatisme d’un inceste paternel (ou d’une violence) ? Comment survivre à l’exclusion du (ou par) le père ? Quelles sont les conséquences du rejet ou de l’abandon paternel ? J’ai également puisé dans mon expérience personnelle, dans les livres et les films que j’ai aimés.

L’absence du père peut être vécue comme une épreuve structurante. Ou à l’inverse, comme un traumatisme destructeur. Entre les deux extrêmes, des variations, des nuances en fonction de l’histoire et de la subjectivité des filles. Pourquoi ? Pourquoi l’absence du père est-elle dévastatrice pour certaines, bénéfique pour d’autres ? Souvenons-nous que pour les filles, le père n’est jamais tout à fait là, toujours plus ou moins absent. Parfois, il est exclu par celle-là même qui se plaint de son absence. D’une certaine façon, le père ne peut être que manquant ! Et leurs filles, en mal du père !

L’écoute des femmes en difficultés affectives et relationnelles m’a également convaincue que si la mère a un tel empire sur le psychisme féminin, c’est par défaut du père symbolique. Or, ce défaut paternel a des effets, et ici, je ne parle pas uniquement d’un père absent physiquement du couple mère/enfant. Le rôle du père est de limiter la jouissance de la mère pour permettre au sujet humain de naître psychologiquement et de chercher des objets substituts. Quand la jouissance est vécue comme infinie, quand tous les objets semblent n’être que le prolongement du sein maternel (objets dits de consommation), l’enfant ne peut exister par et pour lui-même. Il est aliéné au désir de l’autre et en attente d’un père qui n’arrive jamais. Sa liberté passe par la reconnaissance de la solitude existentielle, par la reconnaissance du père comme objet de désir de la mère et par identification au père. Encore faut-il qu’il réalise le père dans sa vie intérieure. Ce sera un des buts de la psychothérapie et de la psychanalyse des « filles sans père ».

Je terminerai en mettant l’accent sur le pouvoir curatif de la parole, sur l’importance de pouvoir instaurer et construire sa propre mémoire du père. Une sorte de mémorial symbolique via le langage ! Ériger le père à l’intérieur de soi passe par l’abandon de ses illusions infantiles et par le consentement à son histoire.[1] Au terme d’un long et douloureux travail de deuil, peut-être sera-t-il alors possible de transformer cette expérience négative en récit porteur d’espoir.


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[1] Je paraphrase ici une belle expression de Louise Dupré : « consentir à son histoire ».

Louise Grenier

© 2004 Tous droits réservés - Louise Grenier

dimanche 10 décembre 2006

Rabbi Jacob y va danser !

Je ne peux résister =)

Guerre oubliée : Darfour


Au-delà de tout les résumés et des multiples nouvelles alarmantes qui proviennent des volontaires africains et occidentaux présents dans cette région de l'ouest soudanais, il y a des photos qui ne trompent pas. Au jeu de la guerre, nos gouvernements sont certainement les meilleurs. Au jeu de l'hypocrisie, cela fait une évidence.

Certes les pays africains ne sont pas de tout reproche. Des milliards de dollars d'aide pendant des dizaines d'années qui n'ont eu comme résultat que d'alimenter les comptes bancaires des paradis fiscaux de pseudo-gouvernants corrompus. Oui il faut responsabiliser l'Afrique, oui il faut bâtir les institutions viables à sa démocratisation et arrêter d'alimenter indirectement les coffres des milices partisanes.

Nous laissons crever des enfants pour un peu plus de quoi ? De comfort ? De pétrole ? De rétrocessions énergétiques ? Au Darfour il n'y a rien à gagner. Alors on taira les dramatiques incidents qui sont si loin de nous. Nous avons mieux à faire.
Le terreau de l'extremisme vient de la pauvreté. Si nous laissons la situation perdurer, nous le regretterons un jour. En attendant, la mort se délecte.

Histoires de camps. Impression de déjà-vu.

Petit Laïus

Je n'ai pas eu le temps de décrire mes véritables ambitions pour ce blog. Je me suis longtemps refusé à en faire un. C'était trop "mode", tout le monde en fait un et ça n'a d'intérêt que si les articles sont lus.

Néanmoins, j'ai changé d'avis.
Je considére que mon point de vue à autant le droit d'exister qu'un autre "imbécile" de la toile, le style sms en moins. De plus, il s'agit d'un exutoire. Des choses à dénoncer, des émotions à exprimer, la tête se vide et on se porte mieux. Quoique.

Je ne prétends pas afficher le côté le plus joyeux de ma personne. Chacun a une face obscure qu'il dissimule plus ou moins. Je la montre et cela me convient ainsi. Si cela suscite des réactions tant mieux, sinon tant pis. J'assume!

B.

Incubus - Anna Molly

Rire

Sourire cynique.
Je ne suis pas un rocher auquel on s’accroche
Je suis une montagne, un roc qu’on ne peut avoir
Petite, tu vogues de cailloux en cailloux
Mes filets sont trop vastes pour te retenir
De flots en flots, tu ressentiras l’attraction
Puis la lassitude et l’abandon
Mais tu n’auras pas les cîmes de mes convictions
Vogues petite,
Mais quand le rocher t’aura écrasé de son poids
N’espère pas que je serai là.
L’âme est chose aisée à corrompre
Facilité de fuir
Obscurantisme, te voilà.

Porc-ification

Les glaires qui rejaillissent de moi
Sont l’expression sans équivoque de la pollution du corps
L’air est vicié, tuméfié de l’hypocrisie
Pollué du mensonge du monde

Mon être s’est fourvoyé
Mon être n’appartient pas à cette planète
Je suis fais d’un ailleurs
Où tout est beau, pure et sain

Là où la corruption n’a pas assainé ses coups
Entaché les esprits
Là où la vérité est la clef unique

Je rejette cette civilisation abérrante
Exténuante.
L’enfer est notre quotidien
C’est ce qui nous destine

Les pseudos relans de bonheur ne sont que des chimères mal assumées
Ouvrez les yeux ! Ouvrez vos sensibilités !
Endormis que vous êtes par la plénitude
D’une jouissance mercantile, visualisée, internetisée.

Je hais l’homme car il est mauvais
Je hais l’homme car il existe à sa façon.

Bonjour Tristesse

Je suis la Tristesse,
La problématique insoluble à mon être
Je suis la Détresse,
La problématique qui ronge ma tête.

Loin, trop loin
J’aimerai être libre, Enfin.
Peur et panique dans l’air
Je veux être libre.

De la désolation et de la perdition
Je me sens comme toujours
Ravagé par l’excroissance infernale
Trompé par le gêne de la Mort.

Ma solitude sera finie
Quand cette solitude
Sera-t-elle finie ?

Personne ne peut comprendre
Personne ne peut m’apprendre
A m’habituer de la douleur
A cohabiter avec la peine.

Je veux me détruire
Eteindre l’espoir qui me rend faible
Je veux me détruire
Cesser ce complot des illusions perdues

Je me détruis
Je cherche ces moyens inexaurables
Sans retour possible
Je me détruis
Car je ne sais plus qui je suis.

Opium, Je suis.

L’obscurité trompe son monde, il cache les faiblesses, il manipule une réalité emplit de haine et de faussetés. La nuit apaise t-elle les fanatiques ? Il n’en peut plus de voir ces mensonges, ces apparences. A travers une lucarne, comment peut-on se faire idée d’un monde qui part en éclats ? Peu importe les systèmes, peu importe les arguments, peut-on convaincre dans le dernier souffle d’un enfant innocent que le feu qui le brûle est justifiable ?

Il déguste d’un sourire cynique son martini. « Une olive lui demande t-elle ? » Il acquiesce. Son corset révèle la bonté de la nature, Il admire. Il en ferait bien sa proie, son met du soir. Il a soudainement envie de chaleur, de moiteur et de corps transcendés. Il sent monter le flux sanguin raidir ses pulsions. Ce soir il sera provocant. « Vous êtes Madame ? » - « Votre muse » lui répond-elle. Elle ajoute : « Qui êtes vous ? » Il rit. « Qui puis-je bien être ? Un homme qui aime les olives, sucer ce fruit au creux de ma langue et sentir l’alcool imbibé sa nature. »

« Faîtes moi traverser les turbulences de ce monde pendant quelques heures, voulez-vous ? » Il plisse les yeux avec intérêt. « Le plus dur est fait, Madame. Nous savons que nous passerons ces ténèbres à dessiner de nos sentiments les plus désastreux contours de cette planète. Désirez-vous ressentir la rage ? Elle vit en moi telle une louve possessive de ses rejetons. Désirez-vous l’ardeur ? Je peux besogner tel un nouveau né dégustant son premier mamelon. Désirez-vous la tristesse ? Je la ressens plus que quiconque pour vous la faire partager. » Elle rit à gorge déployé. Son maquillage lui coulait déjà sur les joues. La musique s’était adoucie pour laisser vivoter un faible violon. Vulgaire. Elle ressemblait à toutes celles qui s’étaient jouer de lui. Même mensonges, même promesses. Et vice-versa. Le vice qui se versa avec une bonté sarcastique.

« Vous me faîtes penser à Georges politiquement. » Il rugit. « Georges ! Georges est un sale fasciste de merde ! Un sale fasciste de merde ! »

Elle devint impassible. « Certes. »

Elle reprit. « Puis-je vous enquérir de votre prénom ? »

« Oui. »

« Puis-je vous enquérir de vos passions ? »

« Au firmament de cette entrevue très chère. »

« Puis-je vous demander ce qui vous rend furieux ? »

« Vous voilà enfin intelligente. Je ne m’y attendais plus, j’en venais pratiquement à souhaiter vous remplacer par une bouteille. Je ne me convaincs de rien, je crache sur votre hypocrisie, votre opportunisme. Je vomis celle qui a détruit mes rêves. » Il s’interrompit. « Un whisky ? »

« Juste un doigt. »

« Vous me semblez bien étroite. Vous ne souhaitez pas un whisky d’abord ? »

« On y reviendra Monsieur. »

« Et si nous allions refaire le monde ? Brûler ces fanatiques, brûler ce racisme, brûler ces briseurs d’enfants, nous pourrions partir loin, très loin. A la frontière du sommeil et de la mort, là où tout est futile, là où tout est à refaire, à recommencer. Détruisons nos châteaux, détruisons ces systèmes, ces carcans de règles et d’architectures archaïques, détruisons nos replis consuméristes pour n’être plus que face à nous même. Souffrez-vous, Madame ? »

« Atrocement. Je vous suis. Partons. »

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Vous n’avez pas compris ? C’est normal. Je cultive l’élitisme.

Vous voulez comprendre ? Dans ma grande et généreuse bonté je vais étayer ce qui pour le commun des mortels n’apparaît pas comme évident.

Il se prénomme Ben, cultive le second voir le troisième degré mais à mesure que son propos avance, s’y reflète des vérités, des frustrations, des angoisses ou des envies. Adepte du masochisme intellectuel, Il ne peut supporter la profonde décadence d’un monde qui obscurcit son avenir. ‘L’homme est un loup pour l’homme’, sa destruction n’en est qu’inéluctable. Et pourtant un mince espoir le poursuit, qu’un jour la raison envahisse la face d’une planète souffreteuse.

Parfois désaxé, souvent passionné, Il vit d’envies. Il rêve d’un décor paisible d’espace, de neige, de froid. Scandinavie, Argentine, Il envie. En attendant, il use et abuse du seul système actuel, celui qui l’oblige à exister mais qui lui permet d’être utile, d’agir ou d’essayer. Il boit du martini, se complait dans son lit et attise les désirs vertueux de la luxure. Mais pourtant Il s’assagit dans la création de quelques lignes pour se vider l’esprit.

Faille ? Vide incoercible ? Face B d’un vieux 38 rare et élitiste.
Les plaies n’en sont pas plus refermées qu’il n’apparaît dans [son] regard. Une fougue qui masque trop bien ce qui se vit. Lorsque le bruit s’arrête, lorsque l’âme se retrouve avec son propre silence, [Il] devient apathique. Attiser les émotions, sentir l’existence, percevoir le fluide qui gémit en [Lui]. Et ? Rien. Il ne l'attend plus. Il vit !

Le débat est clos…pour le moment.